20 % de la dette d’entreprise rachetée par la BCE affichent un taux négatif

Le rachat de dettes privées est l’un des programmes les plus contestés de la Banque centrale européenne (BCE). N’en déplaise à ses détracteurs, il atteint déjà une partie de ses objectifs, assure l’institution, dans un bulletin économique publié mercredi 3 août. Celui-ci analyse les effets de ces achats entamés début juin par la BCE, en complément à ceux de dettes souveraines – au total, ces deux programmes qui visent à soutenir l’activité représentent un volume de 80 milliards d’euros par mois.

Dans le détail, l’institut monétaire a repris pour 13,214 milliards d’euros d’obligations privées entre le 8 juin et le 29 juillet, pour l’essentiel sur le marché secondaire, où s’échangent les titres déjà émis. Au total, 175 grands groupes ont été pris pour cible, parmi lesquels bon nombre de français et d’allemands : Axa, Total, LVMH, Sanofi, ou encore BMW, BASF et Daimler. La plupart des secteurs sont concernés : biens de consommation (28 %), communication (11 %) ou industrie (9 %). Et, en moyenne, les titres rachetés affichent des taux qui vont de – 0,3 % à un peu plus de 3 %. Quelque « 20 % des achats se font à taux négatif », précise l’étude.


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